Le Denali National Park était dans notre ( ma ¨¨) liste des choses que je voulais absolument faire. De ce que j'avais lu sur différents blog ça m'avait l'air très compliqué: un gros budget et surtout très flou. Faut il réserver un bus avec un guide qui t'arrête pour voir des bêbêtes (cher), prendre un bus moins cher qui te pose sur la route du parc, mais j'avais lu qu'il n'y avait pas de chemins tracés dans le Denali, j'avais même lu que des voyageurs l'avaient zappé car toutes les navettes étaient pleines ... bref avec Gilles il nous tentait beaucoup ce parc mais on appréhendait ! Pour que vous puissiez comprendre le Denali est immense, il y a une route qui amène à l'entrée, après 22 km la route est interdite aux voitures, seules les navettes peuvent y accéder. Pour aller au bout de la route : 6h de trajet sur une piste en pleins milieu de montagnes (136 km). Au maximum 10 chemins de randonnée sont tracés

(et encore la plupart sont à l'entrée) : un vaste territoire sauvage ! (325 024 acres)

Bref quelques jours avant notre impact avec Denali je lis des blogs et là je commence à comprendre plus, pour randonner dans le parc plusieurs jours (ce qui nous tente mais nous effraie en même temps) il faut un permis de camper (gratuit) à demander maximum 24h avant de commencer la randonnée, voir avec des rangers qui te montrent une vidéo sur la sécurité ( quand tu rencontres un ours au coin d'un sapin, la nourriture, trouver son chemin car ils n'ont pas mis d'indications sur les sapins...), voir avec ces même rangers pour ton itinéraire (hé oui le Dénali est divisé en 85 unités, pour préserver le côté sauvage, ils autorisent un nombre limité de personne à rester la nuit par unité), enfin avec ton permis de camper tu peux prendre un bus réservé aux campeurs qui est nettement moins cher. Bon ça eclaircit le truc mais ça le rend pas moins effrayant ... on était un peu perdus avec Gillou.

Allez le jour J arrive on prend notre courage à 4 mains, notre parfait franglais ( yes my friend) et on va voir les rangers. Avoir le permis de camper: facile ... bon y a la partie ou tu dois dire comment t'es habillé s'ils doivent venir te chercher ... et il y aussi la partie où tu dois dire ton expérience en randonnée (en exemple il y a "15 ans de randonnées dans les alpes françaises") alors heuuu en théorie je l'ai en pratique dans le Denali pas de chemin donc boussole et carte ... je me perds avec un maps.me qui nous guide alors je suis pas méga rassurée. Gilles hoche la tête en lisant ces lignes car mon manque d'orientation est nettement avéré pour lui, et il le dit pas à voix haute mais nettement agaçant).

La partie itinéraire: "vous voulez faire quelles unités ? en prendre une ? en prendre plusieurs et faire du bus ?" , "heuuuuu". Bon y'a un classeur, on va regarder les photos, on compare les photos qui nous plaisent avec les unités libre, ça rétraicit le champ. Un autre ranger arrive lorsqu'on regarde sur la grosse carte topo, il nous apprend qu'on peut traverser n'importe quelle unité la journée faut juste dormir dans son unité. Et là il nous dit " bin vous pouvez monter là, descendre remonter, dormir dans cette vallé, le lendemain traverser la route monter cette montagne suivre la crête pif paf pouf". C'est décidé on part là dessus !

Troisième partie : la vidéo sur la sécurité, avec les sous titres en français s'il vous plait ... 20 min en autre avec, que faire si on voit des ours, s'ils se rapprochent, s'ils attaquent. La vidéo se termine, on se regarde avec Gillou et on se demande où on a mis les pieds.

Le ranger nous donner une boite solide qui se ferme pour ranger notre nourriture (bear container), et nous dit que c'est tout bon. On est un peu surpris, on avait lu qu'il faisait l'itinéraire avec toi et j'avais précisé qu'on était débutants ... Bon ba je crois que faut sauter dans le grand bain sans les flotteurs ...

Il et 10h30 le départ est prévu pour le lendemain, on est laaaarge. Grand beau on fait donc deux balades pour voir le mont Mckinley (bon réflexe car on ne le verra plus de si tôt, il est timide ...). A 14h panique, on se rend compte que notre boussole est perdue (elle nous indique le nord à l'est). Bref après achat d'une toute neuve (qui marche) et de jumelles pour voir les nounours de loin :deuxième panique. On se rnd compte qu'on ne sait pas utiliser une boussole... bon Gillou est malin il nous télécharge une carte topo qui nous repère même hors ligne. Je crois que là on est pas trop mal parti.


Le jour J, réveil 5h30 (bus à 7h), on prend nos sac bien trop lourds (un bear container chacun plus un bidon de 3,78 L (un gallon) chacun, oui on avait des pillules de chlore mais on sait jamais !).

C'et parti pour 3h de bus, on avait décidé de faire notre randonnée au milieu du parc pour pas bouffer deux demi journées dans le bus. On rencontre un couple franco-canadien en lune de miel (ils sont de Paris et font pas de randonnée, ils sont encore plus timbrés que nous). On papote, on voit le paysage, le bus s'arrête quand il voit des animaux, on s'arrete à un col avc vue magnifique, bref la partie facile.

10h30 notre "arrêt" c'est parti pour 3 jours et 2 nuits".

Première surprise, le ranger nous avait dit 600 de déniv pour la première montagne, elle a l'air énorme. Bon il nous avait dit de monter dans un vallon creusé par la pluie, dedieu c'est raide. Là j'entends des exclamations et des gens avec des jumelles regardant la zone de montagne prévue dans notre itinéraire.J'ai comme un pressentiment ... puis j'entends: "bears, bears, looooooK". Je demande à trois ou quatre personnes avant de les repérer, légèrement sur la droite de notre vallon,sur le flanc. Hé merde... bon pas grave on décale notre itinéraire un peu, on voit qu'on aura une crête mais ça a l'air faisable.

On part... après du plat , on monte pendant 1h méga raide au milieu d'arbustes, on voit pas où on va et on galère, la suite c'est un prés quasiment à la verticale (sans mentir) ça passe. La suite ça se corse, on traverse un pierrier méga raide, et là première corniche, on escalade à moitié ,on traverse un flanc avec un énorme ravin en dessous ... on fait ce genre d’acrobaties pendant 30 min, à chaque nouveau pic, on en voit un autre encore plus haut, l'air impassable.

Après s'être foutu les jetons une quinzaine de fois, on réalise que la montagne fait un arc de cercle et que notre itinéraire nous a amené à l'autre bout.

Décision prise de faire demi tour, sauf que ce qu'on a géré en montée est extrêmement galère à descendre. Après une autre quinzaine de frayeurs, Claire qui tente de faire disparaitre Gilles à court de caillou, un moment où j'avais (claire) décidé de ne plus bouger car la panique montait nous voilà enfin à nouveau sur le pré.

Ouuuuf, on se fait un high five, on mange il est 14h30 on a perdu 4h. On étudie l'option B, qui est de suivre, une rivière, pour arriver à un espèce de col, redescendre en suivant une autre rivière et le lendemain suivre une dernière rivière dans une vallée pour rejoindre la route et la prochaine unité.

Étape qui permet de contourner la méchante montagne et ses ravins, mais étape bien plus longue. On attaque il est 15h ... Au bout d'une heure il pleut, mais au moins un remonte une rivière donc on est sur des cailloux et ça monte doucement. Subitement, un élan sort de la foret pour boire, il est sur notre chemin et on le suit une dizaine de minutes...magique. Au bout de deux heures on arrive au "col", même avec la brume c'est magnifique. Des montagnes vertes, avec la rivière qui sillonne, des pics à gauche et derrière.

On voit la ballé du lendemain tout au bout:notre objectif. A 20h gros coup de fatigue et un peu découragés on décide de s'arrêter manger (Claire n'avance plus). Requinqués après le repas nous repartons, à 21h, enfin nous arrivons à l'embranchement de la rivière (j'oublie de préciser que la carte téléchargée est plus qu'utile ). On marche une demi- heure, pour trouver un bon spot, en effet tout est envahi par des arbustes et on aimerait dormir à découvert. En plus, il faut mettre la tente, la boite à ours et l'endroit où on cuisine à 100 m de distance chacun et en une forme de triangle pour les ours. A plus de 22h exténués on s'affale dans la tente, il fait encore jour bien sûr !

On discute de la journée du lendemain, on est inquiets car on est censés suivre la rivière pour arriver à la bordure de l'unité et rejoindre la route (à peu près 3h de marche), suivre une autre rivière qui traverse une unité, monter une montagne ( mini 3h), suivre une crête et basculer dans l'unité où on doit dormir (de l'autre côté de la crête). On est déjà bien entamés par notre première journée, et notre expérience nous a un peu échaudés. On décide de déjà rejoindre la route et aviser ensuite. Les bus verts s'arrêtent n'importe où donc il y a toujours l'option de prendre un bus pour nous rapprocher de notre unité si on est trop morts. Nuit froide, Gilles dort pépère comme d'hab, moi je dois me momifier dans mon sac de couchage pour avoir chaud.


Départ à 9h30 sous la pluie, (les journées étant longues on s'est laissé un peu de sommeil pour récupérer), difficile de mettre ses chaussures trempées (suivre la rivière a impliqué une dizaine de traversées pas toujours réussies ... à la fin Gilles cherchait les spots pour pas se mouiller et moi foutu pour foutu je traversais au milieu). Autant suivre la rivière était agréable la veille, car les berges étaient plates et faites de cailloux.

La il n'y a pas de berges, soit on traverse au milieu d'arbustes, soit on remonte et on marche dans de la mousse qui détrempe nos pieds.

Bref pendant deux heures on marche un coup dans une direction, un coup dans une autre en essayant de galérer le moins possible. Oura à 12h, route et pont en vue. On décide de se poser sous le pont pour manger, pour être à l'abri de la pluie ( hé oui au milieu d'un parc sauvage on arrive à manger sous un pont, je sais c'est assez fort). On en profite pour faire le point sur l'itinéraire, sur la carte on voit une autre option, traverser l'unité comme prévue mais suivre une rivière qui monte en haut d'une montagne plus proche, donc moins de plaine à traverser et on atterrira moins loin dans notre unité dodo.

C'est de la toundra et des pierres donc plus facile, on est dans une grande vallée, petit à petit on sent qu'on monte doucement. Puis la montée se fait de plus en plus raide. Bientôt il n'y a plus de toundra on est dans une "cathédrale " selon Gilles, c'est un vallon avec des pierriers sur les côtés: très impressionnant, et au fond les montagnes d'une autre vallée. Il y a un gros névé on est obligés de marcher dessus il recouvre la rivière, c'est vraiment très raide je suis obligée de m'arrêter tous les 5 pas pour reprendre mon souffle. La rivière s'arrête, impossible de marcher sur la neige , on glisse tellement c'est raide. On voit le haut de notre pente, avec un dernier névé qui a l'air impossible à monter tellement la pente est raide et un pierrier.

 On se dit rien mais on espère pouvoir redescendre ensuite ... On prend le pierrier, c'est galère, les pierres glissent avec nous, c'est 3 pas, une pause, 3 pas, une pause. Arrivé vers la fin obligé de traverser le névé, Gillou fait la trace, ça passe (c'est moyen on devrait avoir des crampons ..).

 Enfin on arrive sur une arrête, et là BOUM, une vue magnifique: même s'il y a des nuages, des pics tout autour, un glacier un peu plus loin, les autres montagnes plus loin. On monte l'arrête au pic le plus proche. La vue en haut est encore plus belle qu'avant, vue à 360, vertigineuse. 16h : on goute. Repos mérité Gilles me regarde et me dit "bin on est pas dans la merde". On doit basculer de l'autre côté pour dormir donc descendre et ça semble impossible. D'un côté il semble y avoir un endroit où ça peut passer mais il y a au moins 2 km de crête avec des passages qui ressemblent dangereusement à ce qu'on a tenté (et échoué la veille) de l'autre on voit pas de passages mais c'est de ce côté qu'on doit aller pour récupérer la route. Déjà il faut remonter un sacré bout decrête pour arriver à un autre pic, on décide de passer plus bas sur le côté à flanc de montagnes. Sur le papier easy, en pratique galère car les pierres

ne tiennent pas. Mais bon, on y arrive et arrivé de l'autre côté, on voit une pente raide mais les pierres sont différentes, on bascule pas en arrière on sent que c'est faisable à descendre, c'est un vallon. Par contre ce qui m'inquiète c'est que il y a un moment où je ne vois plus la pente mais le sol, je fais part de mon inquiétude à Gilles, j'ai peur qu'on tombe sur une falaise. On a pas trop d'options donc on tente. L descente est géniale, mi névés où on skie, mis pierrier où on skie aussi. Puis le vallon se rétrécit, il y a des traces de pas d'animal ça nous rassure, le vallon se rétrécit encore. On arrive à l'endroit où on ne voit plus la pente. Le vallon s'est vraiment rétrécit 3 m de large, ça sent pas bon ... J'avance et là: il a y a un petit bout de falaise,

pas très long 1 m, galère mais escalade. Puis je regarde un peu plus et là je vois 3 m plus bas, un gros névé et surtout sous la neige, encore au moins 3 m plus bas le lit de la rivière ... une énoooorme crevasse et en plus l y a un gant sur un caillou abandonné 2 m plus bas. Panique. On se voit pas remonter ce qu'on a descendu, il y a une option qui est de remonter un bout de pierrier sur notre gauche et on voit sur la carte qu'il ya un autre vallon parallèle. On remonte, on retrouve des traces d'animaux, sauf que la pente est tellement raide que ça semble indescendable et surtout au milieu il y a un goulet qui ressemble dangereusement à une falaise. Les traces de pas passent à gauche de ce goulet, donc on tente. C'est tellement raide qu'on s’asseoit

et on glisse avec les pierres, elles s'ammassent et font comme un siège (je ruine mon pantalon de pluie au passage). On arrive à une rivière suivable, avec encore des névés. On espère que ça passe, car on ne sait pas si on pourra remonter notre pierrier... Il y a encore un endroit où on voit plus trop la pente, on est pas méga rassurés mais bon. On avance assez vite sur la neige, on arrive rapidement à l'endroit que je crains et ... soulagement, la pente est raide pas de crevasses, pas de falaises, on descend très vite pour arriver dans la vallée. En descendant la vue est magnifique on est dans un tout petit vallon qui borde, et en contre bas la vallée verte avec les rivières et les montagnes à l'arrière ... on peut enfin en profiter.

Arrivés en bas, la vallée est immense, plate, avec deux trois rivières, vertes, des montagnes sur les côtés et à la fin elle se divise en trois vallées plus étroites qui se termine par des glaciers. Il est 18h30, on regarde avec Gilles pour aller près d'un glacier, il y a au minimum 7 km de marche, on a encore la journée du lendemain mais on est tout les deux rincés on se dit que c'est plus sage de se poser. Donc on s'asseoit on profite du paysage, on mange nos biscuits et là je fais "oh un ours". Bon il est de l'autre côté de la vallée à mini 500m, deux rivièrent nous sépare et il à l'air de remonter sur sa montagne. On regarde aux jumelles et là " oh un autre ours !" Il s'avère que c'est une maman Grizzly qui a l'air énooorme et deux petits (bon à 500 m toujours). Si vous vous demandez depuis quand on est experts en ours avec Gilles, on a simplement recherché sur internet la veille car selon l'ours que tu as en face tu dois réagir différement (oui avant de randonner au Denali faut passer trois BEP). Bref le grizzly a une bosse sur es épaules (des muscles en fait)

entre son front et son museau ça s'incurve. J'avoue pour reconnaitre il faut avoir un peu de temps, s'il t'attaque tu peux pas vraiment lui demander de s'arrêter et de se mettre de profil ... Ah oui important on a fait du bruit et secoués nos bras comme des débiles en hurlant " on est des humaiiiiiiins ", car faut toujours notifier sa présence à un ours. Ils n'aiment pas étre surpris. Bon elle a pas l'air de vouloir partir et dans notre vidéo ils ont dit si on voit des ours faut pas s'installer. On repart après les avoir observés, on marche trois quarts d'heures. On s'arrête car on a trouvé un endroit chouette

pour dormir. Maman Grizzly part dans la direction opposé de nous au fond de la vallée. On se détend et on installe notre campement en triangle ! On dirait pas mais 100 m c'est loin. On est contente, on a survécu à la descente de l'enfer et aux ours ... pfiou. On se relax. On va pour cuisiner, on sort les chips(vous commencez à comprendre pourquoi les sacs sont lourds ...). Là tout se complique, on voit maman ours se repointer avec ses gamins. C'est là que j'ai eu l'incroyable chance de voir un ourson refaire la scène du générique de la petite maison dans la prairie. Bon ça va Moman ours est toujours à 5OOm. On refait nos signes avec nos casseroles, on lui parle. Tout va bien. en fait pas vraiment, doucement mais surement elle se ramènes de notre côté de la vallée. j'ouvre sachet de "nourriture pour fusée" et je dis à Gilles, bah tu vois elle a senti la bouffe mais elle vient pas". A ce moment là juré, je la vois lever la truffe et humer l'air. Avec gillou on mange en deux deux, on remballe nos affaires. Maman ours est toujours en train de se rapprocher, mais en même temps elle vient pas en courant et n'a pas l'air menaçante. Au bout d'un moment avec ses petits elle répare dans l'autre direction. Le noeud dans mon estomac se détent... ^^

Au final on les regarde avec nos jumelles jusqu'à 22h30. Magique aussi, malgré le stress !

Bonne nuit pour moi, moins pour Gillou qui me réveille à 6h30 en me disant qu'un ours gratte près de la tente et qu'il l'a entendu traverser la rivière.

Perso je n'entends rien, on ne saura jamais si c'était une hallucination auditive (le manque de nourriture peut être).


8h30 réveil. Aujourd'hui "petite étape", à peu près 9 km dans la vallée (plate) à suivre la rivière pour rejoindre là où on avait débuté. On compte mettre 4h. On ne veut pas trop trainer car il y a encore 3h de bus et on aimerait arriver avant 17H au visitor pour rendre les boites. Même si l'étape est plate, c'est une chouette étape, on ne voit pas la route, il a y des montagnes vertes et rouges d'un côté , des pics enneigés derrière.

12h30, arrivés sur le parking (juste avant petite crise de nerf pour claire dont les chaussures commençaient seulement à sécher et qui s'est lamentablement foiré en voulant traverser une rivière. Tout Denali s'est fait insulter ... fait pas bon d'être épuisée ^^).

On apprend en attendant un bus qu'il ne faut pas faire confiance aux panneaux et demander directement aux chauffeurs. Du coup quand un bus s'arrête on alapague la chauffeuse, en discutant avec elle, on lui dit qu'on vient de France et un gars nous dit "France won todayyyy". Il nous faut deux minutes pour capter qu'il parle de foot et c'est comme ça qu'on apprend que la France a battu l'argentine et va en quart !

Dans le bus on papote avec un petit groupe, il nous donne un ou deux conseils pour la suite de notre voyage. On s'arrête pour voir un élan dans un pré. c'est agréable de pouvoir se reposer. Au visitor centter quand le ranger nous demande comment ça s'est passé on est honnêtes "amazing but really hard". On lui dit ce qu'on nous avait conseillé et qu'on a peut être vu trop haut. On lui demande pour la situation avec l'ours, si on a bien réagi ou pas. Il a l'air sceptique au début, mais au final il dit que ça, s'il a jamais été à moins de 200 ou 300m. Et clairement elle sen fichait de nous (sauf qu'on a ouvert notre sachet de lasagnes^^).

Pour la suite: le projet c'est 1: bière, 2: douche, 3: burger. J'ai repéré un bar avec le bus de tournage de "into the wild".


Petit point de ces trois jours: ce fut vraiment une chouette aventure, on a eu la chance énorme de pouvoir avoir des "têtes à têtes" avec des animaux, de les voir dans leur habitat naturel (clairement il s'en tapait le coquillard de nous). On a vu des paysages de dingues, on a rencontré personne pendant trois jours, on était en pleins milieu de la nature. C'était intense on est sortis lessivés mais heureux. Après on s'est quand même demandé si on avait pas vu un peu trop gros au vu de nos capacités et surtout manque de connaissance et d'expérience. Est ce qu'on aurait du revoir notre itinéraire à la baisse et plus simple (suivre des vallées de rivières). Depuis on a appris leçon: quand un ranger nous conseille une rando et nous dit que c'est facile: on se méfie !